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L’Education en Haïti

             L’éducation est un droit fondamental de l’homme, un outil essentiel et puissant de changement  et la base de progrès économiques  et sociaux durables. Elle offre le pouvoir d’échapper à la pauvreté avec de meilleures opportunités pour l’avenir des étudiants et de leur famille.

            Les écoles sont à plusieurs niveaux en Haïti, certains parlent même d’apartheid scolaire. Les lycées publiques auparavant réservés à la fine fleur du pays, sont maintenant dévalorisés parce que démocratisés depuis quelques années, desservant un milieu plus marginalisé.

              Les conditions de travail lamentables et les retards de salaire souvent importants des professeurs du publique entraînant des grèves récurrentes. L’éducation des élèves s’en ressent et provoque des mouvements de protestations réguliers dans les rues…

            Les écoles publiques représentent environ 20 % et les écoles privées 80 % des écoles du pays. Les écoles privées ou religieuses sont de niveau très différent selon les moyens des parents pour payer les frais. La plupart des petites écoles installées dans les quartiers populaires ou les zones reculées de province ne peuvent apporter une éducation de qualité.

             Le taux d’alphabétisation en Haïti est l’un des plus bas au monde avec environ 76 % au niveau primaire et 22 % au niveau secondaire. 85 % des enseignants ne sont pas qualifiés pour l’enseignement primaire. (le Nouvelliste du 1-10-20)

             La scolarisation rencontre de nombreux problèmes comme le coût élevé des frais de scolarité, le manque de performance des professeurs, leur manque de motivation dû aux salaires trop faibles,  le manque de matériels adéquats, l’insécurité et l’insalubrité dans presque tous les quartiers.

           Les professeurs, pourtant avec un travail physique et intellectuel important, sont sous-payés. Beaucoup, après une semaine de dépenses en nourriture et entretien, n’ont quasiment plus rien pour finir le mois et affiche un visage plein de frustrations chaque matin. Aucune satisfaction personnelle non plus pour s’assurer une retraite paisible, l’âge venant.

              Il y a quelques années, des « chalands », police de l’état,  ramassaient les enfants traînant dans les rues pour les remettre à une institution pour être scolarisés. Actuellement, paradoxalement, les élèves sont obligés de manifester, parfois avec violence, pour se faire entendre, pour avoir des professeurs et avoir une éducation valable.

             Une bonne éducation nécessite plusieurs points essentiels :

 

  •     Des professeurs qualifiés et en formation continue

  •    Un environnement agréable, en locaux, en mobiliers, en matériels avec une cour  attractive et des sanitaires conformes.

  •    Des programmes et horaires adaptés pour l’ensemble des écoles du     pays.

  •    Une cantine scolaire indispensable pour un meilleur apprentissage

  •  Des moyens d’apprentissage adéquats comme laboratoire, salle informatique, tablettes, internet, auditorium, etc…

  •   Des activités extra scolaires, culturelles et sportives

  •   Un environnant sécuritaire et sanitaire satisfaisant.

  •   Un suivi psychologique des élèves.

  •   Enfin, une efficacité et des résultats académiques.

 

          Beaucoup de ces points ne sont respectés que par une infime partie des écoles. Seules les écoles disposant de moyens importants peuvent respecter ces critères.

    Ces mauvaises conditions d’enseignement sont la cause des nombreux redoublements et élèves «sur âgés».

           Près de 40 % des enfants et jeunes parmi les plus défavorisés ne peuvent pas aller à l’école. Ces chiffres ne cessent d’augmenter avec l’insécurité et la paupérisation grandissantes. Les régions rurales et les quartiers populaires sont particulièrement touchés par ces problèmes.

          La pandémie de la Covid 19 accentue cette inégalité entre élèves entre qualité de l’enseignement et nombre de jours de classe.

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