L’enfance en Haïti
La misère économique, associée à l’instabilité politique, a une incidence importante sur la situation des enfants haïtiens, notamment au niveau de la santé, de l’éducation, toute forme de violences.
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Les besoins de base des enfants comprennent la santé, l’éducation, le développement spirituel et émotionnel, la nutrition, l’habillement, les soins médicaux et dentaires, des conditions de vie sûres, le loisir, la protection contre toute forme d’exploitation et de violence, l’identité.
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La plupart de ces besoins et droits ne sont pas respectés pour une grande majorité des enfants.
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Les enfants subissent de nombreuses formes de violence et de négligence.
Les enfants, en raison de leur âge et de leur vulnérabilité, méritent une protection spéciale. La situation en matière de protection de l’enfant en Haïti est préoccupante.
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Les moins de 18 ans représentent plus de 40 % de la population haïtienne et celle de 0 à 14 ans près de 31 %.
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Haïti est un des pays les moins développés et un des plus pauvres du monde; 70% de la population haïtienne vit sous le seuil de pauvreté. Quatre enfants sur dix vivent dans la pauvreté absolue.
Droit à la santé :
La population en générale a peu d’accès aux soins de santé, les centres de santé sont souvent très éloignés, disposent de peu de matériels et les soins, matériels et médicaments sont payant.
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Beaucoup hésitent à consulter n’ayant pas la possibilité d’acheter les médicaments ou de payer les examens prescrits par le médecin. 40 % seulement des enfants ont accès à des soins de santé.
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La mortalité infantile est extrêmement élevée en Haïti, notamment en raison de maladies, telles que la diarrhée, les infections respiratoires, le paludisme, la tuberculose et le VIH.
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La malnutrition, touchant une grande majorité des enfants haïtiens, joue un rôle important sur leur santé et entraîne souvent des problèmes importants sur le développement de l’enfant.
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Le manque d’accès à l’eau potable et le mauvais système d’assainissement sont préoccupants. De nombreux enfants et notamment dans les milieux ruraux ne disposent en effet pas d’eau potable ce qui met leur santé en péril. C’est aussi l’une des causes majeures de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans. (52 ‰)
Droit à l’éducation :
L’éducation est sensée gratuite, mais le taux d’alphabétisation des enfants reste de l’ordre de 80 % en situation calme mais diminué en cas de troubles.
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92% des établissements scolaires sont privés et payants, laissant bien souvent la famille dans l’impossibilité de payer les frais de scolarité. De plus, les uniformes, les livres et autres matériels scolaires sont, dans bien des cas, très chers. La déperdition scolaire est importante.
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La qualité de l’enseignement haïtien laisse également à désirer, puisque 80% des professeurs ne disposent pas d’un diplôme d’enseignant.
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Certains enfants des zones rurales parcourent 15 kilomètres à pied pour aller à l’école.
Moins de 1% des jeunes arrivent en université.
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Le taux d’alphabétisme est de 81 % chez les jeunes contre 61 % chez les adultes.
Droit à la protection :
Le travail domestique : Le phénomène des «Restaveks» ou enfants domestiques existe depuis la colonisation. Les inégalités sociales et la pauvreté ont amené les familles les plus démunies le plus souvent de milieu rural, à offrir leurs enfants à des familles censées être plus aisées en espérant une amélioration de leur condition de vie. Mais une grande partie de ces enfants vivent comme des esclaves, n’ayant aucun droit social et subissent toute sorte de violence.
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Plus de 200 000 enfants se trouvent dans des situations de travail domestiques inacceptables. Les trois quart sont des filles et 10% d’entre eux ont entre 7 à 10 ans.
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Près de 21% des enfants haïtiens entre 5 et 14 ans travaillent
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La violence : 85 % des enfants âgés de 1 à 14 ans ont subi une forme de recours à la violence qui comprend l’agression psychologique ou sexuelle et le châtiment corporel. Les violences sexuelles sont un problème sérieux en Haïti. Plus du tiers des haïtiennes ont subi des violences sexuelles avant l’âge de 15 ans. Les grossesses non désirées sont nombreuses surtout dans les quartiers défavorisés chez les adolescentes. 30% des Adolescents de 15 à 19 ans révolus ont déjà vécu en union.
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Les réseaux de traite d’enfants sont très actifs en Haïti et le séisme de 2010 n’a fait qu’entraîner un regain de leurs activités.
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Près de 80 pour cent des enfants détenus dans les prisons en Haïti n'ont été ni jugés, ni condamnés.
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De nombreux adolescents sont enrôlés dans les gangs armés.
Droit à l’identité :
1 enfant sur 6 n’est pas enregistré à la naissance, ce qui les prive de leur premier droit à l’identité et les expose au risque de se voir refuser l’accès aux services sociaux de base.
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22 pour cent des enfants ne vivent pas avec leurs parents biologiques.
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Plus de 25,800 enfants sont placés dans des institutions dont 80 % ne sont pas des orphelins.
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Les enfants des rues : Des enfants souvent très jeunes sont obligés d’abandonner le domicile familial, par manque de soins, pour se réfugier dans les rues et squares où ils s’adonnent à la mendicité, à la prostitution ou aux drogues. Ces enfants représentent un réservoir tout préparé pour la délinquance et le vivier des gangs armés.