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L’environnement en Haïti

               L’environnement d’Haïti est caractérisé par des catastrophes naturelles comme des tremblements de terre dévastateurs, cyclones meurtriers, inondations.

                La déforestation est un problème majeur pour l’environnement.

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               Le réchauffement climatique frappe de plein fouet Haïti qui est l’un des pays le plus touché.

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             L’« équilibre naturel » est donc largement rompu dans l’ensemble du pays qui devient très vulnérable aux inondations.

Des tremblements de terre meurtriers :

                Haïti est situé à la frontière de deux plaques tectoniques, la plaque nord-américaine et la plaque des Caraïbes. Il existe deux lignes de faille principales. La première passe au nord d'Haïti, l'autre traverse la presqu'île du sud de Tiburon jusqu'à Port-au-Prince puis la frontière de la République dominicaine, sur plusieurs centaines de kilomètres.

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            Haïti a subi plusieurs séismes majeurs ces derniers siècles. Port-au-Prince, a été détruit par deux grands tremblements de terre, en 1751 puis en 1771. Le Cap-Haïtien, sur la côte nord, a été sévèrement endommagé en 1842.

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              Les tremblements de terre sont particulièrement meurtriers. La plupart des bâtiments ne sont pas construits aux normes parasismiques.

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          Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a été le plus dévastateur depuis deux siècles. D'une magnitude de plus de 7,1 sur l'échelle de Richter, son épicentre s'est situé à proximité de Port-au-Prince. Il a fait entre 250 000 et 300 000 morts, plus de 300 000 blessés et plus d'un million de sans-abri, et provoqué des dégâts considérables. Port-au-Prince, la capitale, qui regroupe deux millions d'habitants, a été en grande partie détruite. Pratiquement tous les édifices publics, palais national, ministères, DGI, palais de justice, la cathédrale, la plupart des églises et de nombreuses écoles ou centres de formation ont été détruits. De nombreux sans-abris ont vécu des années durant dans des abris provisoires sous des tentes dans une grande promiscuité. Il subsiste encore à l’heure actuelle quelques abris.

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              Beaucoup de bâtiments publics ne sont pas encore reconstruits dix ans après. De nombreuses maisons particulières affectées ont été mal réparées et beaucoup, nouvellement construites,  ne respectent pas les normes antisismiques et anticycloniques malgré certains efforts.

Des cyclones puissants et meurtriers :

                  Haïti est situé sur le trajet des cyclones tropicaux qui prennent naissance dans l'océan Atlantique et se dirigent vers le golfe du Mexique. Elle reçoit une moyenne de sept cyclones par an, de juillet à novembre. Certains ouragans ont marqué l’histoire d’Haïti :

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                En 1954, l'ouragan Hazel tua plus de 1 000 personnes en Haïti, détruisit plusieurs villes et villages ainsi qu'environ 40 % des caféiers et 50 % des cacaoyers.

En 1963, l’ouragan Flora fait près de 5000 victimes dans les départements du Sud et de l’Ouest.

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               En 1994, la tempête Gordon a causé la mort de plusieurs milliers de personnes dans la région de Jacmel et du Sud.

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                   En 1998, l’ouragan Georges a particulièrement dévasté l’annexe de Fourgy, avec près de 1,80 m dans la cour.

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            En 2004, plusieurs tempêtes et cyclones ont fait plusieurs centaines de victimes, des centaines de milliers de sans-abris, notamment aux Gonaïves (Jeanne, avec plus de trois mètres d’eau).

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              En 2008, quatre cyclones ont dévasté le pays, faisant de nombreuses victimes et détruisant les cultures, habitations et infrastructures.

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                  En 2016,  le cyclone Mattew fait des dégâts considérables dans le Sud et la Grande Anse.

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              L’impact de ces ouragans ou tempêtes, notamment de 2004 à 2008,  est considérable pour le pays, montagneux, densément peuplé et à faibles ressources.

Ces catastrophes naturelles entraînent la destruction de nombreuses infrastructures agricoles, des routes, des ponts, des lignes électriques, ainsi que des résidences privées, des édifices publics, des églises et des écoles.

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Des inondations régulières

                 Les inondations sont un phénomène récurrent en Haïti. De nombreuses dépressions traversent l'île très régulièrement.

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               La déforestation provoque d’importantes érosions de sols et les pluies diluviennes entraînent fréquemment des inondations de plus en plus importantes. Le non curage régulier des canaux  déversant les eaux de pluie vers la mer, entraîne des inondations importantes de grandes villes  et notamment à la Cité Soleil, en bordure de mer.

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                    Les inondations régulières, après de fortes pluies, font de nombreuses victimes et provoquent des dévastations importantes un peu dans tout le pays.

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                         Le littoral est également très impacté par les pluies diluviennes détruisant les bords de mer, les mangroves, les coraux, la flore et la faune maritime.

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               Inondations et sécheresses s’alternent et compliquent les cultures traditionnelles.

La Déforestation

                   Haïti est un pays de montagnes (80 % du territoire) et la population a dû défricher petit à petit les flancs de montagne pour des cultures vivrières. La déforestation s’est aggravée au XXe siècle pour faire face à l’accroissement de la population et la misère. De nombreux arbres sont coupés régulièrement pour la fabrication de charbon de bois nécessaire à la cuisine.

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             En 1923, la forêt recouvrait encore près de 60 % du pays, elle ne couvre plus qu’environ 2 % actuellement.

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           La déforestation entraîne une érosion importante du sol, ce qui diminue les rendements agricoles et provoque des glissements de terrain meurtriers en raison des pluies diluviennes qui ravinent.

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              La nature recule profondément face à la surpopulation urbaine et péri-urbaine.

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         L'environnement naturel dans les villes est écrasé par la présence de l'homme et souffre du manque d'assainissement.

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             Le gouvernement a peu fait pour arrêter la déforestation. Très peu de programme de reboisement ont été entrepris.

La gestion des déchets

             L’assainissement s’est dégradé régulièrement ces dernières années. Les ordures ménagères ne sont plus que rarement enlevées et les tas d’immondices s’étendent dans tous les quartiers. Il n’existe pratiquement pas de ramassage de déchets et la population se voit contrainte d’alimenter ces tas d’ordures un peu partout. Les marchés produisent également de nombreux débris.

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        Les canaux de déversement des pluies diluviennes ne sont plus curés régulièrement et la moindre pluie entraîne de la boue et des piles de fatras entravant la circulation. Ces canaux servent le plus souvent comme dépotoir pour tous les déchets ménagers, également tous les déchets en plastique tels que sachets, bouteilles et assiettes ou plats en foam.  Ces détritus prennent le chemin de la mer et détruisent toute vie maritime sur de larges portions.

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             La dégradation de l’environnement et la pauvreté sont liées, l’une renforçant l’autre. Les catastrophes naturelles régulières renforcent l‘exode rural vers la capitale souvent sur des terrains non habitables, ravines, flancs de montagnes, lits de rivières, …

                   Haïti est l’un des pays les plus exposés au monde au réchauffement climatique qui renforce les phénomènes climatiques de plus en plus violents et destructeurs.

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                           Les périodes de sécheresse sont également de plus en plus importantes et impactent les cultures saisonnières dépendantes des pluies.

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