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La problématique de la vie en Haïti

             La population haïtienne est basée sur la famille dans les habitations ou « Lakou ». Autrefois essentiellement rurale, cette population vit dans des conditions très difficiles, pratiquant la culture ou la pêche de façon archaïque. Ce milieu rural souffre  en outre de la carence en infrastructures et services de toutes sortes (électricité, eau potable, éducation,….)

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             La pauvreté et les catastrophes naturelles  provoquent un exode massif, pour fuir la misère,  soit vers l’étranger, la République Dominicaine, ou les grosses villes comme Port-au-Prince, la capitale, principalement dans des quartiers défavorisés.

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              Haïti est l’un des pays les plus pauvres du  monde classé au 163e rang sur 188 pour l’indice du développement humain. Classé le 15e pays le plus pauvre du monde pour 2021 dans le dernier classement du FMI, en recul de 7 places par rapport à 2014.

      

              La grande majorité de la population vit au jour le jour, dans une grande misère, dans des quartiers populaires, vivant de petits boulots, petits commerces informels ou employé d’usines, de magasins ou d’écoles avec des salaires de misère.

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          Les conditions de vie sont dures dans un environnement malsain fait de poussière, boue, fatras, moustiques, favorisant les épidémies et maladies chroniques.

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              70 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 2 US $ par jour, et 56 % de la population vit en dessous du seuil d’extrême pauvreté, avec moins de 1 US $ par jour.

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            La population avoisine les 12 millions d’habitants mais le dernier recensement officiel date de 2003 et tous les chiffres depuis cette date restent de l’ordre d’une évaluation et projection.  

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            L’alphabétisme est de l’ordre de 63 %. L’alphabétisation des enfants et jeunes qui était remonté de l’ordre de 80 %, régresse actuellement avec la situation de misère et d’insécurité que vit la population en 2020.

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               L’espérance de vie est d’environ 63 ans.

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         La population fait face à une insécurité croissante avec la multiplication des bandes puissamment armées, contrôlant presque tous les quartiers du pays et notamment les quartiers populaires ou « ghettos », où les « chefs » s’adonnent au social sans pour autant oublier le racket, le kidnapping, les meurtres, profitant de l’absence de la police impuissante et désarmée face à ce phénomène, d’un effectif d’environ 15,000 hommes et femmes. Selon la FJKL (Fondation Je Klere), près d’un tiers du territoire national est contrôlé par les gangs. Le phénomène du kidnapping, encore  renforcé à l’automne 2020, ajoute au stress de la population tant qu’une personne proche n’est pas encore rentrée à la maison.

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              La bourgeoisie haïtienne préfère faire du commerce en important que d’investir dans la production locale. Elle est encouragée par l’absence de taxe à l’importation. Cette situation favorise la montée des prix de première nécessité et la chute de la gourde face au dollar US.

Haïti plonge dans le chaos économique. La classe moyenne n’existe plus. Il ne reste que la classe des riches et des profiteurs et la classe des pauvres et moins pauvres. Le niveau de vie a chuté. Dans la grande majorité des familles, les budgets attribués à l’alimentation, aux soins de santé, à l’éducation, l’habillement, en autres, diminuent drastiquement. Souvent, seuls les transferts de la diaspora haïtienne permettent de survivre.

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           Les problèmes de logement et d’accès à l’eau potable renforcent cette insécurité. L’accès courant électrique est depuis ces derniers mois une gageure. Il n’y a plus, la plupart du temps, que quelques heures de courant par mois … Et que dire des villes  de province …

            Plus de 4,5 millions de personnes sont en insécurité alimentaire grave.

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          Le coût d’un repas complet de base pour 4 personnes représente plus de 1000 gourdes ce qui représenterait une somme de 30,000 gourdes mensuelle pour un seul repas par jour ce que ne peuvent se permettre plus de 90 % des familles haïtiennes…

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